Classifiée parmi les médecines alternatives, l’ostéopathie permet de traiter certains maux à travers la manipulation, la palpation et le massage. De nombreux praticiens se consacrent entièrement à cette activité. Les services d’un ostéopathe sont remboursés par de nombreuses mutuelles. À combien s’élèvent les gains de ce praticien ?
Que faut-il savoir sur ce métier ?
À travers ses mains, l’ostéopathe peut traiter ou prévenir les troubles fonctionnels du corps. De nombreux patients sollicitent leurs services pour des problèmes d’origine vertébrale (lombalgie), des tendinites, de sciatique, etc. L’ostéopathe apporte aussi son soutien en cas de troubles psychologiques tels que le stress, les troubles du sommeil, la dépression, etc. Étant donné que l’ostéopathie appartient à la catégorie de médecine douce, les ostéopathes ne sont pas qualifiés de professionnels de santé. De ce fait, ils n’ont pas le droit de faire des prescriptions.
Une grande partie des ostéopathes choisissent d’exercer au sein d’un cabinet privé. Au début de chaque consultation, l’ostéopathe pose une série de questions au patient. Il va faire en sorte de comprendre les maux (troubles ou douleurs) énoncés par le patient. Pour cela, il va s’informer sur les traitements médicaux. Il va essayer d’en savoir plus sur les antécédents médicaux comme les accidents, les opérations, les traumatismes, etc.
Au cours de la consultation, le patient est amené à faire une description précise des symptômes qu’il ressent. Une fois qu’il a fini de questionner son patient, l’ostéopathe va procéder à la phase active de l’acte thérapeutique. Il va effectuer des palpations et des massages lents sur le corps du patient. Il peut exécuter des rotations, des tractions, des poussées ou des étirements. Le patient ne doit ressentir ou subir aucune violence gestuelle.
Grâce à ses gestes, l’ostéopathe va déterminer les points de blocage ou de douleurs. Il va déceler les tensions. Il est capable de traiter de maux occasionnels ou récurrents. L’ostéopathie s’adresse à tout le monde : adultes, femmes enceintes, les bébés et les enfants, les seniors, les sportifs et les sportifs de haut niveau.
Les qualités et les compétences essentielles pour devenir ostéopathe
Pour réussir ce métier, il faut avoir un bon sens de la communication et de l’écoute. Au début de la séance, l’ostéopathe devra questionner le patient sur son état. Il va faire en sorte de développer un lien de confiance entre lui et la personne qu’il va traiter. Une fois qu’il a obtenu les informations dont il a besoin, il peut mettre en place les soins ostéopathiques.
Durant ses études, ce praticien est initié à de nombreuses connaissances médicales en biologie, en anatomie, au système musculo-squelettique, le système nerveux. Il a aussi acquis des connaissances en matière de gestion d’entreprise.
Quel est le cursus à suivre pour exercer le métier d’ostéopathe ?
Depuis l’année 2007, l’ostéopathie fait partie des métiers réglementés. Pour emprunter cette voie, il faut disposer du DO (Diplôme d’Ostéopathe). Pour l’acquérir, il faut suivre une formation de 5 ans au sein d’établissements agréés par le ministère de la Santé. Tout au long de leur parcours, les apprenants vont alterner entre les cours magistraux, les travaux dirigés et la formation pratique clinique. Les conditions d’accès à la formation dépendent des écoles. Il est à noter qu’un ostéopathe n’est pas assimilé aux médecins. Il devra diriger ses patients vers la médecine conventionnelle lorsque les circonstances l’exigent.
Au cours des premières années de formation, les cours sont axés pour favoriser l’acquisition de connaissances théoriques et des savoir-faire pratiques. En ce qui concerne les deux dernières années, elles vont être dédiées à la pratique. Il existe des domaines qui sont dispensés de la formation d’ostéopathie. Il s’agit :
- Des infirmiers ;
- Des pédicures podologues ;
- Des sages-femmes ;
- Des masseurs ;
- Des kinésithérapeutes.
Les docteurs en médecine peuvent pratiquer l’ostéopathie. Ils peuvent passer des Diplômes Universitaires (DU) ou des Diplômes Interuniversitaires (DIU) de médecine-ostéopathie.
Mettre en place le concept du cabinet d’ostéopathie
L’ostéopathe peut intervenir dans différents cas. Il existe de nombreuses spécialisations :
- L’ostéopathie viscérale ;
- L’ostéopathie crânienne ;
- L’ostéopathie structurelle ou musculo-squelettique ;
- L’ostéopathie énergétique ;
- L’ostéopathie tissulaire ;
- L’ostéopathie biodynamique ;
Avant d’ouvrir son cabinet d’ostéopathie, il est conseillé de choisir l’application que vous allez proposer. En vous spécialisant dans un domaine particulier, vous parviendrez à atteindre une patientèle plus ciblée. C’est un excellent moyen de se démarquer des cabinets plus généralistes. Par contre, si vous souhaitez attirer une clientèle plus large, vous pouvez combiner plusieurs applications.
Avant de choisir le concept de votre cabinet, prenez en compte la dynamique dans votre zone d’implantation. Demandez-vous si les habitants ont besoin de soin dans un domaine spécifique. Informez-vous si plusieurs cabinets proposent déjà le type de soin que vous allez prodiguer.
Il est également possible de se spécialiser sur un type de patient précis, comme les sportifs, les femmes enceintes, les seniors, etc.
Salaire ostéopathe : combien gagne ce praticien ?
En moyenne, la consultation d’un ostéopathe varie de 50 à 70 euros. À Paris, les tarifs s’élèvent jusqu’à 90 euros. En travaillant dans le domaine libéral, les revenus de ce praticien vont dépendre de différents facteurs tels que la localisation, la densité de la population et l’expérience.
D’après l’Unasa (Union Nationale des Associations Agréés), un ostéopathe en libéral peut avoir des revenus moyens de 2 090 euros par mois (2021). Il existe une grande disparité dans ce domaine d’activité. Certains spécialistes ne gagnent que 834 euros. D’autres peuvent obtenir 1 645 euros.
Au début de carrière, un jeune diplômé peut avoir un revenu de 1 300 euros par mois. Pour les plus expérimentés, les revenus peuvent atteindre 10 000 euros par mois (selon Capital).
Quelles sont les possibilités d’évolution de carrière d’un ostéopathe ?
Si l’ostéopathe travaille comme salarié, il peut reprendre un cabinet préexistant ou créer son propre cabinet. Il peut aussi développer une collaboration avec un hôpital. Il est également possible de se spécialiser en ostéopathie équine ou du sport. Dans ce cas, il faut suivre une formation complémentaire (DU ostéopathie du sport).
Faut-il travailler en libéral ou salarié ?
Si vous choisissez de travailler comme indépendant, vous pourrez sélectionner le lieu qui vous convient pour votre cabinet. Dans ce contexte, il faut effectuer une étude de marché en vue de déceler le potentiel du secteur que vous avez choisi. Si vous recherchez des zones d’implantation moins concurrentielles, optez pour les zones rurales. Dans les zones urbaines, la concurrence est souvent rude.
En vous mettant à votre compte, vous allez bénéficier d’une plus grande liberté et du confort de votre propre cabinet. Lorsque vous aurez développé votre propre clientèle, vous pourrez gagner 10 000 euros par mois. Toutefois, au moment de s’installer, il faut prévoir des frais de départ élevés. En début de carrière, certains praticiens gagnent à peine le SMIC. Il faut aussi développer une bonne stratégie pour dénicher des patients.
Si l’ostéopathe préfère devenir salarié, il peut exercer son activité au sein :
- Des maisons de retraite médicalisées ;
- Des hôpitaux ou des cliniques ;
- Des centres de soins ;
- Des clubs sportifs.
En commençant votre carrière en tant que salarié, vous allez développer vos connaissances. Vous serez toujours entouré de praticiens expérimentés. Vous pourrez solliciter leur aide lorsque vous en ressentez le besoin. Vous bénéficierez d’une stabilité financière et vous n’aurez pas à vous préoccuper des démarches administratives. Cependant, vous devrez vous adapter aux différents environnements de travail et aux membres de votre équipe.
Quelles sont les formalités administratives pour ouvrir un cabinet d’ostéopathie ?
Un ostéopathe doit disposer d’un contrat d’assurance responsabilité civile professionnelle. Pour pouvoir se mettre à son compte, ce praticien doit suivre certaines formalités.
· Procéder à un enregistrement du diplôme
Avant d’ouvrir un cabinet, il faut enregistrer le diplôme auprès l’Agence Régionale de Santé (ARS) du lieu d’exercice de l’activité. Dans le dossier d’enregistrement, il faut insérer le formulaire Cerfa n° 13777*3. Le praticien va recevoir un récépissé portant le numéro d’enregistrement ADELI. Le récépissé va aussi servir de numéro de référence. Lorsqu’il aura accompli les formalités nécessaires, il sera inscrit dans la liste départementale des praticiens. Cette liste va être accessible au grand public.
· S’inscrire à l’URSSAF
Un travailleur indépendant dispose d’un délai de 8 jours suivant le début de son activité pour procéder à son immatriculation. Pour pratiquer son activité en toute légalité, l’ostéopathe doit immatriculer son entreprise. Les démarches à suivre vont dépendre de son statut juridique. Il est nécessaire de confirmer le début d’activité, par courrier auprès de la caisse de retraite obligatoire et de la sécurité sociale des indépendants.
· Déterminer le statut juridique du cabinet
Choisissez bien le statut juridique de votre entreprise. Cela va avoir un impact direct sur la fiscalité et le régime social du dirigeant. Le praticien peut opter pour le régime de SEL (Société d’exercice libéral). Il s’agit d’un régime spécial mis en place pour les personnes exerçant des professions libérales. L’ostéopathe peut aussi s’orienter vers les formes juridiques classiques : SAS, SARL, Entreprise Individuelle, etc.
Si vous décidez d’ouvrir un grand cabinet, vous devrez engager de nombreux employés. Dans ce cas, vous pouvez choisir entre une SARL ou l’EURL. Si vous souhaitez avoir un petit cabinet et que vous n’allez pas engager d’employés, la micro-entreprise peut vous convenir. Si le chiffre d’affaires dépasse un certain plafond, il faudra changer la forme juridique de votre entreprise.