Devenir une famille d’accueil représente un engagement profond et une responsabilité importante dans la vie d’un enfant ou d’un adulte en difficulté. Si vous envisagez de devenir accueillant familial, l’un des aspects qui peut susciter votre intérêt est le salaireque vous pouvez percevoir pour ce travail essentiel au sein de notre société. Dans cet article, nous vous dévoilons les différents éléments qui composent la rémunération d’une famille d’accueil.
Savoir différencier salaire et indemnité
Il est tout d’abord important de bien distinguer le salaire de l’indemnité perçue par une famille d’accueil. Le salaire est lié à la fonction d’accueillant familial, tandis que l’indemnité correspond à la prise en charge financière des dépenses quotidiennesengendrées par l’hébergement d’un enfant ou d’un adulte (alimentation, logement, frais divers).
Le salaire de la famille d’accueil
En tant qu’accueillant familial, vous êtes considéré comme un travailleur indépendant ou un employé du particulier employeur selon les situations. Votre rémunération est fixée par un contrat de travail établi avec les services sociaux, et doit respecter un montant minimal légal qui varie en fonction du nombre de personnes accueillies et du type d’accueil (enfants ou adultes). Le salaire peut être majoré selon les qualifications, l’expérience et la complexité de la prise en charge.
L’indemnité d’entretien
En plus du salaire, vous percevrez une indemnité destinée à couvrir les frais engendrés par l’accueil. Cette indemnité est versée par les services sociaux et varie en fonction du type d’accueil, de l’âge et des besoins de la personne hébergée. Elle est également révisable chaque année pour tenir compte de l’évolution des prix. Cette indemnité n’est pas considérée comme un revenu imposable.
Le calcul du salaire famille d’accueil
Pour déterminer le montant exact de votre rémunération en tant qu’accueillant familial, il convient de prendre en compte plusieurs critères :
- Le nombre de personnes accueillies : plus le nombre d’enfants ou d’adultes confiés à votre charge sera élevé, plus votre salaire sera important.
- La qualification : en fonction de votre formation et de vos compétences, vous pouvez prétendre à une rémunération supérieure au minimum légal.
- Les spécificités de l’accueil : certaines situations nécessitent une prise en charge plus complexe, avec des contraintes particulières (handicap, maladie, comportement difficile…), ce qui peut justifier une majoration de salaire.
Il est donc difficile d’établir un montant précis sans connaître les caractéristiques de chaque situation. Néanmoins, on peut estimer qu’un accueillant familial peut percevoir entre 1 500 et 3 000€ par mois en moyenne, en cumulant salaire et indemnités.
Exemple de rémunération pour une famille d’accueil d’enfants
Prenons l’exemple d’une famille d’accueil qui héberge trois enfants confiés par les services sociaux :
- Salaire : le minimum légal pour trois enfants s’élève à environ 1 200€ brut par mois.
- Indemnités d’entretien : elles sont calculées sur la base d’un forfait journalier qui varie selon l’âge des enfants (de 16 à 20€ par jour et par enfant). Pour notre exemple, considérons un forfait moyen de 18€ par jour et par enfant. L’indemnité mensuelle totale serait donc de 1 620€ (3 enfants x 18€ x 30 jours).
Ainsi, cette famille d’accueil percevrait une rémunération globale d’environ 2 820€ par mois (salaire + indemnités).
Les avantages fiscaux pour les familles d’accueil
En tant qu’accueillant familial, vous pouvez bénéficier de certains avantages fiscaux :
- Abattement sur les revenus : vous pouvez déduire de vos revenus imposables une partie des indemnités d’entretien perçues, dans la limite d’un plafond fixé par l’administration fiscale.
- Crédit d’impôt pour frais de garde : si vous employez une assistante maternelle ou familiale pour vous aider dans la prise en charge des enfants accueillis, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt égal à 50% des dépenses engagées (dans la limite d’un plafond annuel).
Ces dispositifs permettent de réduire le coût de votre engagement et d’améliorer votre qualité de vie en tant qu’accueillant familial.
Des compléments de revenu potentiels
L’indemnité de sujétion particulière
Certaines situations d’accueil exigent une disponibilité accrue ou des compétences spécifiques. Ainsi, pour des cas nécessitant une surveillance renforcée ou une prise en charge médicale plus intensive, une indemnité de sujétion particulière peut être accordée en plus du salaire de base. Son montant varie en fonction de la complexité de la situation.
Les majorations pour week-ends et jours fériés
Comme tout professionnel, l’accueillant familial peut percevoir des majorations pour le travail effectué durant les week-ends et jours fériés. Ces majorations viennent augmenter le salaire de base et peuvent constituer une source de revenus supplémentaires appréciable.
La prime d’ancienneté
Certaines structures ou départements prévoient une prime d’ancienneté pour les familles d’accueil ayant plusieurs années d’expérience. Cette prime est généralement calculée en pourcentage du salaire de base et augmente avec le nombre d’années d’activité. Elle vise à récompenser la fidélité et l’expertise acquise au fil des années.
Les frais kilométriques
Lorsque la famille d’accueil doit se déplacer avec la personne accueillie pour des rendez-vous médicaux, des activités ou tout autre événement, il est courant que les frais kilométriques soient remboursés. Ce remboursement est basé sur un tarif au kilomètre et prend en compte les coûts d’essence, d’entretien et d’usure du véhicule.
Les avantages en nature
Dans certaines situations, les familles d’accueil peuvent bénéficier d’avantages en nature. Il peut s’agir, par exemple, d’une contribution aux frais de logement ou de nourriture, d’une prise en charge partielle des factures d’énergie ou encore d’une aide à l’achat de matériel nécessaire à la prise en charge (lit médicalisé, fauteuil roulant…).
Pour aller plus loin : se former et s’informer
Si vous êtes intéressé par le métier d’accueillant familial, il est essentiel de bien vous informer sur les modalités d’exercice, les obligations légales et les démarches à entreprendre. Vous pouvez vous rapprocher des services sociaux de votre département, qui sont en charge de l’agrément et du suivi des familles d’accueil. Ils pourront vous donner toutes les informations nécessaires pour mieux appréhender ce métier passionnant et exigeant.