Les ministres font partie des fonctionnaires les mieux payés sur le sol français. Mais pour les simples contribuables, il serait intéressant de voir combien ces gens sont rémunérés. Dans la réalité, ce sont les citoyens qui sont, en quelque sorte, les patrons des ministres. S’ils forment un gouvernement, c’est dans le but de mettre en commun les efforts afin de permettre au pays d’atteindre son objectif. Aussi, il serait pertinent de savoir quel est le revenu de ces fameux ministres. Combien gagne un ministre ? Découvrons leur salaire et les différents avantages qu’ils peuvent en bénéficier à leur prise de fonction, mais également une fois à la retraite.
Combien gagne un ministre en un mois ?
Le salaire d’un ministre peut être qualifié comme l’un des plus conséquents en France. De ce fait, en 2012, sous François Hollande, une baisse de 30 % a été appliquée. Cela afin de mettre une politique plus économique sur les charges de l’État. Dans les faits, un ministre gagne 10 135 euros par mois. Ce montant n’inclut pas les différents avantages et les indemnités qu’ils peuvent toucher.
· Un cumul possible dans certains cas
Une personne qui est nommée ministre peut garder certains avantages qu’elle avait avant. Par exemple, si la personne est sous un mandat local, elle peut encore reconduire certains atouts liés à ses anciennes fonctions. Ici, il faut faire très attention, car le cumule n’est autorisé que sous certaines conditions. Les mandats parlementaires et toutes autres activités publiques ou privées ne peuvent pas être cumulés avec la fonction de ministre.
Les critères qui permettent un cumule avec un rôle ministériel se trouve être un mandat local. Il peut être parmi les points suivants :
- Maire,
- Conseiller municipal,
- Conseiller départemental.
Cependant, le cumul est limité par un plafond. Le seuil d’ajout de salaire d’un ministre est de 2757,34 euros. Dans la pratique, un ministre ne peut pas gagner plus de 13 000 euros par mois. C’est peut-être loin de ce que l’on a imaginé, mais c’est sans compter sur les autres formes d’aide qu’ils touchent de la part de l’État.
· Les avantages liés à la fonction de ministre
Comme toute fonction ayant un rôle prépondérant au niveau de la société moderne, celle de ministre présente aussi des avantages assez conséquents. Dans un premier temps, ils ont droit à des logements aux frais de la mère Patrie. Cependant, une limite est fixée par la loi. De ce fait, la location est prise en charge par l’État à hauteur d’une surface de 80 m². Il est à noter qu’à ces 80 m² s’ajoutent 20 m² par enfant. En tout, le logement peut donc atteindre les 4 000 euros par mois. Mais, évidemment la somme dépend grandement de la zone de location.
Outre le logement, les ministres ont aussi droit à une gratuité en ce qui concerne les transports. Ceux dans l’exercice de leurs fonctions peuvent accéder au réseau ferroviaire public avec 0 euro de frais. Ils ont aussi droit à un quota limité de vol. Toujours en matière de transport, un membre du gouvernement a droit à un véhicule de fonction et un chauffeur.
Leur sécurité est aussi assurée par l’État. Ils ont donc droit à des gardes du corps personnel. Cette action est assurée par la police et la gendarmerie nationale. Entre autres, les ministres ont aussi droit à la gratuité des forfaits de communication. Il est à noter que tout cela n’est possible que dans le cadre strict de ses fonctions.
Pour clôturer avec panache la liste des avantages, on peut aussi parler des 150 000 euros de frais de prestation. Cela prend en charge toutes les commodités liées aux protocoles gouvernementaux à savoir :
- Les frais de réception,
- La restauration,
- Les cadeaux protocolaires,
- Les frais de décoration en tout genre.
Le chef du gouvernement touche plus qu’un simple salaire de ministre
Le Premier ministre est bien évidemment mieux payé que les autres membres du gouvernement. Étant donné qu’il travaille en étroite collaboration avec le Président de la République dans la constitution et la conduite du gouvernement, ses responsabilités se trouvent ainsi accrus. Aussi, il est tout à fait légitime que sa rémunération s’en trouve impacté.
· Un salaire brut plus élevé
Avec l’augmentation récente des revenus des fonctionnaires, les Premiers ministres gagnent 15 735 euros bruts par mois. C’est une somme qui n’est pas si loin du salaire d’un président de la République. Dans les faits, ce salaire est quasiment identique. La différence peut se voir au niveau des indemnités.
Pour le locataire de Matignon, il a droit à une indemnité de base de 11 809 euros. De plus, il a aussi droit à un bonus relatif à ses fonctions, et qui lui, n’est pas sujet à l’imposition. De l’ordre de 3 041 euros. En ce qui concerne son indemnité de résidence, elle vaut 354 euros.
· Les secrétaires d’État : un autre membre clé nommé avec les ministres
Au sein du gouvernement, il y a aussi ce qu’on appelle les secrétaires d’État. Ils font partie des personnes qui allouent leurs temps et leurs énergies aux services du pays et de son développement. Par ailleurs, ils sont aussi payés et logés à la même enseigne que les ministres. En termes de revenu net, ils ne sont pas aussi loin des ministres avec 9 623 euros, soit une baisse de 500 euros environ par rapport aux ministres et ministres délégués.
Les secrétaires d’État présentent à peu près les mêmes avantages que les ministres. On constate très peu de différence, mis à part certains points. Leurs revenus sont par exemple exempts d’IS. Le cumul avec les mandats régionaux aussi est quelque peu différent. La plus grosse somme que peut toucher une secrétaire d’État est de 12 440 euros par mois.
La retraite des ministres : comment ça se passe ?
Un sujet qui est souvent soumis à la croyance suivante : les ministres reçoivent un salaire à vie. C’est un point qui mérite d’être éclairci. Dans un premier temps, seul le président de la République peut prétendre à une telle retraite. Les autres membres du gouvernement sont quant à eux sous un autre régime.
· La retraite des ministres : une durée de trois
Si la retraite à vie n’est pas de mise pour le ministre, cela ne veut pas dire pour autant qu’ils n’ont pas un avantage. En pratique, ils ont accès à traitement de faveur qui leur donne le droit de toucher le montant maximum de ce qu’ils percevaient lorsqu’ils étaient en fonction.
La vraie différence avec la croyance populaire c’est que ce traitement est limité sur une durée de 3 mois. Cette pensée peut venir de la période qui date d’avant 2013. Avant le président Hollande, le délai était égal à 6 mois. Mais, il est à noter qu’il n’a jamais été à vie.
Si le salaire est reconduit sur une durée de 3 mois, le ministre qui quitte son poste peut dire au revoir aux avantages qu’il avait lors de l’exercice de ses fonctions. Fini le logement payé par l’État, les gratuités en tout genre et la voiture de fonction avec chauffeur privé. Par ailleurs, ils existent des postes qui sont assez importants et dont la fin de fonction ne veut pas dire la fin de tous les atouts. Avec les postes dits régaliens, on peut espérer voir reconduite la sécurité offerte par la France.
· Le Premier ministre : mieux loti à la retraite
Tout comme son traitement lors de l’exercice de ses fonctions, le Premier ministre a droit à un traitement de faveur. Certes, il est soumis à la limite des 3 mois en ce qui concerne les indemnités de départs, mais il garde cependant des atouts qui peuvent lui durer toute sa vie s’il le désire. Dans la pratique, il peut prétendre à :
- Une sécurité policière,
- Une voiture avec chauffeurs,
- Un bureau,
- Un assistant de bureau.
· Le coût d’une retraite de ministre et de Premier ministre
Pour le ministre, le calcul est simple, car ils ne coûtent quasiment rien, les 3 mois de salaire mis à part. En gros, les ministres, à leurs départs, coûtent 45 000 euros chacun. C’est au niveau des Premiers ministres que l’affaire se complique.
Déjà, ils sont plus d’une dizaine en vie et ils demandent presque tous les avantages que leur offre le gouvernement en France. En effet, les chauffeurs, la sécurité, l’assistant et même le carburant sont à la charge de l’État.
Les chiffres ici peuvent être hallucinants. En 2018, le maintien des ex-chefs de gouvernement s’élevait à 3,6 millions d’euros, un vrai record. Ce pic atteint, des ajustements ont été mis en place pour réduire les dépenses. Ils ont porté leurs fruits, car une baisse a été constatée.
Pour l’exercice 2018, le point de référence, c’est la sécurité qui se place en premier et avec une somme qui peut étonner plus d’un. Le montant alloué à la police nationale pour cette action est de 2,6 millions d’euros. C’est dire que le transport valait moins que la dépense pour la sécurité. Le cout moyen par ex Premier ministre est de 100 000 euros environ.